Je ne suis pas le plus grand fan de Spider-Man au cinéma, malgré le capital sympathie de Tom Holland, et pas le public cible pour les amourettes d’adolescents en voyage scolaire ! C’est donc avec beaucoup de retard que je me suis enfin motivé à regarder Spider-Man : Far from home, plus par son intégration au Marvel Cinematic Universe que par intérêt réel pour l’histoire.
Le film commence par le retour des personnes « zappées » par Thanos dans Avengers : Infinity War et les conséquences sont (très, très) brièvement évoquées, mais bien moins que dans la série Falcon and Winter Soldier par exemple. Le but n’est pas là, mais surtout de s’intéresser aux états d’âmes de Peter Parker sur deux fronts. Le premier est la disparition de Tony Stark – Iron Man, mort en héros et qui avait pris Peter sous son aile, enfin, son propulseur. Et du coup, Parker se demande s’il est fait pour être un Avenger, s’il peut succéder à Stark et comment, s’il est digne d’être un super-héros alors que ses pouvoirs ne sont pas à la hauteur d’un Iron Man ou d’un Thor. Le scénario insiste lourdement là-dessus et cite Stark toutes les deux minutes, en faisant également de Happy Hogan un personnage bien présent, au point d’écraser un peu Parker qui a du mal à s’émanciper et, de plus, n’est pas dans son élément « naturel », à savoir les gratte-ciels de New York, mais se retrouve ici en voyage scolaire en Europe.

Ce qui nous mène au deuxième souci de Peter, la belle MJ, qui semble ouvertement le mépriser et le repousser cyniquement, au grand dam du Tisseur. Bien sûr, tout est tissé (uh, uh) de fil blanc, entre professeurs patauds, copain qui réussit à la drague alors que Peter galère, émois et perte de moyens dès que la belle le regarde etc… De ce point de vue, la première partie du film est très pénible et il m’a fallu une bonne dose d’abnégation pour passer outre !
Heureusement, les choses changent enfin lorsqu’apparaît le personnage de Mysterio. Les fans de comics savent que c’est un super-vilain mais il apparaît ici comme un héros venu d’une Terre parallèle, apte à travailler pour Nick Fury et même remplacer, pourquoi pas, Iron Man (encore lui !). De multiples combats à grands renforts d’effets spéciaux, globalement réussis, s’enchaînent en Europe, histoire de dépayser les américains avec Venise, Prague ou encore Londres (Paris y a échappé de peu !). Cela comble un peu la vacuité du scénario et s’avère plutôt réussi lorsque Spider-Man ne sait plus qui croire et vers qui se tourner.

Allez, spoilons un peu puisque le film a 3 ans, et rendez-vous plus bas pour la conclusion en zappant (uh, uh) ce paragraphe si vous ne voulez pas être divulgâché. Concernant Mysterio, on sait d’avance qu’il va se retourner contre les gentils mais le doute s’installe lentement, d’autant qu’on parle de Terres parallèles et qu’il cite, judicieusement, la Terre-616 (la Terre principale des comics Marvel). Ses gadgets hightech sont modernisés par rapport aux comics, à grand renforts de drones issus de la technologie… Stark (encore !). La séquence que j’ai préférée est celle où Spidey est complètement perdu dans les illusions avant de croire à un faux Fury. Les deux scènes post-génériques, elles, nous mènent vers un futur cosmique et sont aussi un clin d’oeil à Secret Invasion (mais le skrull a-t-il les souvenirs de Fury vis-à-vis du message codé de Happy ?) tandis que la divulgation de l’identité secrète de Spider-Man (par un J.J. Jameson incarné par le même acteur que dans la saga de Sam Raimi) va compliquer la vie du héros.

En conclusion, un film tout à fait moyen avec un Tom Holland sympathique (mais qui commence à avoir du mal à faire 16 ans), une Zendaya qui peine encore à me convaincre mais par contre un Jake Gyllenhaal convaincant tandis que Samuel L. Jackson cabotine toujours autant. Une première partie mollassonne dédiée au deuil de Tony Stark et aux émois amoureux de Parker, puis de longues séquences de combat sauvant (de peu) le film mais ayant quand même du mal à cacher les manques du scénario.
Pfiou, tout pour te plaire et me plaire, je crois 😅 Je ne l’ai pas vu et je pense que c’est très bien ainsi.
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Ah, j’ai tardé parce que je me doutais que je n’aimerais pas. Mais par complétisme, je me le suis infligé^^
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