Dark Avengers : Rassemblement

Précédemment paru en Marvel Deluxe sous le titre Les Vengeurs Noirs, ce tome est dorénavant disponible sous le nom de « Rassemblement » (en référence au célèbre cri de guerre, par contre la couverture est débarrassée du logo Dark Reign). Il voit le début officiel des Dark Avengers, après les tribulations liées aux Thunderbolts (voir cette série d’articles). En parallèle des TBolts, donc, toujours chargés des sombres besognes, Norman Osborn crée une équipe « respectable » d’Avengers, remplaçant les Captain America, Iron Man et autres Thor qui sont en fuite ou en disgrâce après Secret Invasion.

On ne change pas une équipe qui perd et il intègre donc la plupart de ses anciens Thunderbolts comme Moonstone qui devient Miss Marvel, Daken pour Wolverine, Bullseye comme Hawkeye, Venom remplace Spider-Man. Pour faire bonne figure (sic), Arès est toujours de la partie ainsi que le falot vrai-faux Captain Marvel et l’inquiétant Sentry. Quant à Osborn, il met la main sur le trésor des armures de Stark et en récupère une qu’il redécore pour officier sous le nom d’Iron Patriot.

J’en profite pour signaler le roman La Liste du Patriot lu récemment dans cette phase de la chronologie Marvel et qui se situe peu ou prou dans la foulée de ce tome.

Le baptême du feu des Dark Avengers se fait en Latvérie, afin d’aider le docteur Fatalis qui est allié avec Osborn (et plusieurs vilains majeurs) au sein de la Cabale (dont on lira les origines dans le one-shot Secret Invasion: Dark Reign qui est dans l’édition 2020 de ce Marvel Deluxe, mais pas dans celle de 2012). Là, il s’agit d’affronter les hordes de la fée Morgane, magicienne et voyageuse temporelle bien difficile à tuer. Au scénario, Bendis alterne l’action avec des flashbacks bavards, ce qui ne rend pas toujours la chose la plus facile à lire et casse le rythme. Deodato, fidèle à son style puissant, dessine des anti-héros hyper-musclés et des femmes superbes, comme d’habitude.

Cabale toujours pour la suite des événements puisque Namor, qui en fait partie, doit répondre d’une attaque de dissidents atlantes tandis qu’il a été évincé du trône. Une menace somme toute mineure rapidement réglée par Sentry, qu’Osborn manipule en le poussant au bord de la folie et de l’invocation de Void, son côté obscur. Sentry représente d’ailleurs un certains pendant à ce satané Norman qui lutte, lui, contre le retour du Bouffon Vert !

Changement d’équipe pour la suite, que ce soit pour la création (avec Matt Fraction et Marc Silvestri puis Terry Dodson et enfin Luke Ross) ou les « héros » puisque les Dark Avengers se retrouvent mêlés à des manifestations à San Francisco qui les mettent sur le chemin des X-Men. Enfin, ce sont en fait des Dark Avengers remaniés puisque placés sous la houlette d’Emma Frost avec Mimic, la Cape et l’Epée, Daken ou l’Arme Omega. Un pendant aux West Coast Avengers du passé ? Et oui, Emma Frost se heurte aux X-Men dont elle est cependant la cheffe, mais le fait qu’elle appartienne aussi à la Cabale d’Osborn rend son rôle d’autant plus trouble…

Les allusions avec notre réalité sont plus qu’évidentes et les X-Men finiront par trouver un havre de paix, ou plutôt s’en attribuer un puisque l’île d’Utopia sera désormais la leur. Mais c’est une autre histoire…

Au final, ce premier tome (sur deux) des Dark Avengers est plaisant à lire mais la prestation des méchants est souvent reléguée au second plan par les manigances d’Osborn (et par le style bavard et délayé de Bendis) puis par la pléthore de X-Men du peuple mutant dans la seconde partie. Et c’est un peu dommage.

• Editeur U.S. : Marvel Comics
• Titre V.O. et épisodes : Dark Avengers #1-68, Dark Avengers/Uncanny X-Men : Utopia 1, Uncanny X-Men 513-514, Dark Avengers/Uncanny X-Men : Exodus 1
• Editeur V.F. : Panini Comics
• Collection : Marvel Deluxe
• Date de parution pour l’édition chroniquée : 05/2012

Commander Dark Avengers : Rassemblement