Dark Avengers : Exodus

Fin de saga avec ce second tome de la série Dark Avengers, nommé Exodus mais qui s’appelait précédemment L’Homme-Molécule dans sa première édition en Marvel Deluxe (le sommaire varie un peu entre les deux versions).

L’histoire commence par un mini crossover avec une série de l’époque, les rebelles des Secret Warriors menés par Nick Fury et intégrant le fils d’Arès, au grand dam de son père. L’occasion de découvrir une autre facette de cette grande brute. Puis les affaires reprennent avec d’étranges disparitions dans une petite ville paumée, sur lesquelles les Dark Avengers vont devoir aller enquêter. Et ils pourraient bien trouver ici leur maître, avec un super-vilain aux pouvoirs largement supérieurs à eux tous réunis, à savoir l’Homme-Molécule (on se rappellera peut-être son rôle dans les premières Secret Wars). S’il malmène l’équipe, il sera finalement vaincu par un artifice un peu trop évident. Pendant ce temps, Osborn sombre peu à peu dans une folie suscitée par un de ses anciens alliés, qui va avoir de grandes répercutions.

Après ce problème réglé, on enchaine avec un interlude peu intéressant centré sur Noh-Varr, le kree déserteur et fugace Captain Marvel, qui arrive enfin à contacter l’Intelligence Suprême. Le dessin de Chris Bachalo rend ridicule le design du nouveau costume de ce héros fallot dont Marvel ne semblait pas savoir quoi faire.

Je passe sur une mini-série dédiée à quelques vilains, non reprise dans l’édition récente (09/2021) de ce Marvel Deluxe et qui faisait office de bouche-trous pour arriver à la fin de la série, liée à l’évènement Siège. L’arc est en fait centré sur un personnage que je déteste, Sentry, avec ses problèmes de couple qui vont finalement être résolus tandis qu’Osborn tente de mater le héros mais aussi Void, sa part obscure. On notera aussi la place laissée à Victoria Hand, qui apparait parfois comme un contrepoids aux méthodes d’Osborn. Tout se finit hors champ, dans les pages de l’event Siège (où les Thunderbolts de Norman ont aussi officié) et l’équipe se retrouve dissoute et emprisonnée alors que les héros reviennent au premier plan : c’est le début de la période du Heroic Age chez Marvel.

Un avis mitigé sur cette fin de saga qui n’a en fait qu’un rôle secondaire par rapport à Siège, mini-série indépendante oblige et qui a quelques bonnes idées (comme l’Homme-Molécule, un adversaire tenace) mais aussi trop de facilités à cause du personnage surpuissant de Sentry dont Bendis abuse pour régler tous les soucis. Dommage, j’ai l’impression que l’idée des Vengeurs psychopathes était bonne, mais a finalement été mal utilisée. Il faudra attendre un peu pour retrouver les « New Dark Avengers » qu’Osborn assemblera (uh, uh) quelques temps plus tard, mais ce sera dans les pages de la série New Avengers, toujours signée Bendis/Deodato. J’en parlai ici, c’était dans les pages de la revue Marvel Icons en 2012 !

A noter que l’édition la plus récente (Exodus, 09/2021) intègre un one-shot qui donne son nom au volume. On y retrouve les X-Men désireux de s’isoler d’un monde qui les rejette, notamment à cause de l’attitude d’Osborn qui traite les mutants en criminels. L’occasion, une fois de plus, de faire s’affronter les deux équipes alors que la conclusion est facilement devinable.

• Editeur U.S. : Marvel Comics
• Titre V.O. et épisodes : Dark Reign : The Cabal #1, Dark Avengers (2009) 8-16 et Annual #1, Dark Avengers/Uncanny X-Men : Exodus (2009) #1
• Editeur V.F. : Panini Comics
• Collection : Marvel Deluxe
• Date de parution pour l’édition chroniquée : 01/2013 (disponible en occasion uniquement)
• Date de parution pour l’édition la plus récente : 09/2021

Commander Dark Avengers : Exodus