Deadpool (film, 2016)

affiche du film deadpool avec ryan reynolds

Avis sur le film Deadpool (2016) de Tim Miller, avec Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein, Gina Carano, Brianna Hildebrand

Disons-le tout de suite : je n’ai jamais aimé Deadpool dans les comic books Marvel. Son humour ne me convient pas, son côté décalé non plus et je le trouve au mieux pénible, au pire insupportable. Je me suis forcé pour aller voir le film, dans ma QUPVTLFSH (quête ultime pour voir tous les films de super-héros !). Et le résultat a été conforme à mes (faibles) attentes…

Wade Wilson est un mercenaire violent, désabusé, obsédé sexuel qui, peu de temps après avoir rencontré le grand amour de sa vie, va apprendre qu’il est atteint d’un cancer généralisé. Seule solution : entreprendre un traitement radical et dangereux pour obtenir des super pouvoirs afin de guérir. Mais il va alors changer à jamais, et pas forcément pour le mieux…

Avec un scénario de ce style, et connaissant le personnage des comics, on ne peut s’attendre à des étincelles, et à ce titre, l’adaptation de Deadpool au cinéma est réussie puisqu’il me semble conforme à ce que j’en ai (peu) lu. Un mercenaire déjanté, vulgaire, à l’humour gras et lourd (film classé R donc interdit aux moins de 17 ans aux USA), qui parle et blague sans arrêt. Comme de plus il se régénère, à la manière d’un Wolverine, la débauche de violence qui l’accompagne ne le gêne pas et l’impacte assez peu malgré les traînées de sang – le sien, ou pas – qu’il sème (pourquoi croyez-vous que son costume est rouge ?). On est ici loin de la version ratée présentée dans X-Men Origins : Wolverine où l’acteur Ryan Reynolds, déjà, incarnait le mutant (alors muet et sans costume !). Reynolds, justement, est un peu abonné aux super-héros (il a incarné également le controversé Green Lantern), il porte ici le personnage et n’a pas peur de l’autodérision ni des allusions à ses précédents films.

deadpool ryan reynolds

A ses côtés, la belle Morena Baccarin (qui sort de son rôle de potiche dans la série Gotham) casse aussi son image. Ed Skrein campe un psychopathe assez classique, tandis que deux X-Men, dont une version modifiée de Colossus, viennent assister Deadpool dans ses aventures. Comme le dit lui-même Deadpool en cassant le quatrième mur, le budget ne permettait pas d’inclure plus de super-héros ! Au passage, le studio se moque régulièrement de sa franchise mutante, que ce soit à ce moment-là ou en critiquant les personnages voire le reboot lié à Days of Future Past. De là à penser que les deux mutants ne sont là que pour permettre ce genre de blagues destinées aux fans… En tout cas, elles sont plutôt réussies.

deadpool et colossus

Pour son premier film et malgré des moyens limités, Tim Miller s’en sort bien, avec quelques belles trouvailles intéressantes dans les scènes d’action. Dommage par contre qu’il abuse un peu du bullet time, et surtout que le film se perde un peu dans des flashbacks qui cassent le rythme. C’est une origin story, certes, mais l’abus la dessert plutôt. Par contre, ne manquez pas la scène post-générique qui rend hommage à La Folle Journée de Ferris Bueller, et laisse augurer d’une suite. Vu les résultats de ce premier film au box-office, sa faisabilité a d’ailleurs pu être annoncée.

Fidèle au personnage, doté d’une liberté de ton qui étonne à notre époque où les films de super-héros sont bien consensuels (si on en excepte quelques uns tels Kick Ass ou Super), Deadpool réjouira ses fans et ne plaira pas (ou alors pas beaucoup) à ceux qui, comme moi, y sont réfractaires. L’égout et les douleurs, ça ne se discute pas…

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5 commentaires sur “Deadpool (film, 2016)

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